Aspects méthodologiques

icone-defis

Comment interpréter les données en repérant les enjeux principaux en lien avec le sexe/genre par rapport au problème étudié ?

Voici quelques pièges à éviter :

  •  Utiliser des strates (zone plus ou moins élargie équivalant à une même valeur d’une donnée) pour comparer les hommes et les femmes car cela peut cacher des différences si les femmes sont systématiquement dans le bas de la strate et les hommes dans le haut
  • Utiliser des facteurs de correction arbitraire (ex.: 15% de moins pour les femmes)
  • Présumer qu’une femme est un “petit homme” (ou un enfant) car cela sous-estime la présence de différences morphologiques importantes. Par exemple, le poids n’est pas réparti de la même façon chez les hommes et les femmes, la présence de seins chez les femmes augmentent le bras de levier pour soulever des charges ainsi que l’influence des hormones dans l’évolution de la santé.
  • Ne pas considérer les cycles menstruels dans l’analyse des données

 

Pour aller plus loin

Même en recherche partenariale, il peut arriver que l’étape d’interprétation et d’analyse des données soit assumée par les chercheurs, chercheuses ayant une formation scientifique. L’implication des partenaires a de nombreux avantages pour interpréter les données dans leur contexte social et communautaire.

En amont de l’analyse, les chercheurs, chercheuses et les membres de la communauté peuvent se réunir régulièrement pour partager des informations, contrôler la qualité de la collecte des données et résoudre les problèmes collectivement. Les membres de la communauté peuvent rester impliqués dans les décisions de conception tout au long du processus.

Le processus d’analyse devrait comprendre une combinaison de méthodes interdisciplinaires, différentes plateformes / forums, plusieurs étapes et impliquer différents sous-groupes. Ce processus d’allers-retours favorise des apprentissages réciproques, un partage de connaissances et de rétroaction.

Il faut tenter de mettre en évidence les points de vue de toutes les personnes impliquées (accords et divergences); par les fonctionnalités offertes, l’utilisation des nouvelles technologies est une avenue à envisager (débats, discussion, confrontation d’idées…). De même, une approche d’écoute attentive (deep listening dans Jost et al., 2014) favorise le développement d’une compréhension commune des étapes à entamer.


« Il y a un travail très important et je pense que, quand on touche à des questions de sexe et de genre, c’est encore plus important de faire avec la communauté […] et dans le respect, encore, de leur façon de faire. »
(Vécus d’experts, d’expertes, résultats d’un projet de l’équipe GESTE).


 

Pour aller plus loin

Créer des équipes interdisciplinaires et multisectorielles pour saisir les capacités complexes : la recherche sur les facteurs d’inégalités liées au sexe/genre exige une approche nuancée et fondée théoriquement.

En outre, on peut aussi élargir notre analyse en tenant compte des intersections entre les différents rapports sociaux (sexe/genre, âge, race, classe, religion, etc.) afin de considérer plus finement les dynamiques à l’œuvre dans la problématique étudiée.

 

Pour aller plus loin